
L’espérance de vie des cadres, calcule l’Insee[1], excède celle des ouvriers de six ans chez les hommes, mais de seulement quatre ans et demi chez les femmes. Ce n’est pas seulement qu’en bas de l’échelle le travail expose à plus de maux[2], mais que moins les gens sont diplômés, moins ils sont enclins à consulter la faculté pour dépister les maladies que l’âge amène ou précipite.
L’auteur de la note met un bémol en observant que « l’espérance de vie des ouvrières est supérieure d’un an à celle des hommes cadres », et que l’écart entre diplômés et non diplômés est nettement plus important chez les hommes que chez les femmes.
Suppléons sa timidité à présenter les données de façon agrégeant la niveau de diplôme et le sexe : les femmes sont plus diplômées, et l’on entend assez dire que ce serait sans bénéfice sur le marché du travail ; mais en termes d’espérance de vie, l’écart entre les cadrettes et les bleus de chauffe est de huit ans.
Pas de quoi inspirer un titre de journal ?
[1] Insee Première, Nathalie Blanpain, http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1584
[2] « Les natures mêmes des professions exercées expliquent en partie ces écarts.”