Les soins aux parents dépendants, enjeu social relativement récent, ont commencé de susciter une littérature, à visée juridico-légale, que le soupçon féministe a déjà préemptée.
Les soins aux parents âgés dépendants seraient le fait des femmes dans les trois quarts des cas[1]. L’étroitesse du périmètre d’observation de l’enquête Erfi lui a fait négliger ce domaine de « tâches » aux confins du domestique et du parental où l’engagement féminin semble pourtant de nature à alimenter la thèse du partage inégal
À en juger à la façon dont le sujet est abordé par le politique, il y a fort à parier que les études sur le sujet se caleront longtemps dans le moule de l’idéologie dominante.
Que veut dire en effet le législateur de 2014 lorsqu’il évoque le nombre, « environ 800 000 », des aidants, et qu’il écrit que « 62 % sont des femmes »[2] ? Il est remarquable que ce soit la seule forme de segmentation qu’il croit bon de retenir pour décrire le groupe. Lire la suite