Le “female boosting” du capital

Le “female boosting” du capital

Les réseaux professionnels féminins sont-ils plus que des réunions Tupperware, et à qui s’adressent-ils ? Aperçus du sexisme réticulaire, et de l’usage de la “RSE”.

Que sont les réseaux professionnels féminins, ces structures, généralement associatives, qui visent à corriger les effets supposément défavorables aux femmes du marché de l’emploi, sous le drapeau de la mixité ou de la parité ? Ils sont nombreux à être apparus depuis moins de dix ans. Certains, comme Les Énovatrices, ont eu une existence éphémère. Chez d’autres, la frontière est parfois floue avec les groupes activistes. Car ils sont aussi divers. L’ambition n’est pas ici d’en faire un tour complet, mais d’en souligner un trait commun, le désintérêt pour les femmes des classes populaires.

Renommée et bizness

Le caractère élitiste est tacite mais transparent, avec un réseau comme Les Fameuses, porté par « 250 fameuses », c’est-à-dire des « femmes d’influence, expertes, scientifiques, artistes, sportives… ». Lire la suite

Facteurs structurels négligés – 3. Statut de l’entreprise, le poids de l’ESS

Facteurs structurels négligés – 3. Statut de l’entreprise, le poids de l’ESS

Le secteur d’activité, sous l’aspect du statut juridique des entreprises, constitue un facteur affectant la répartition hommes-femmes globale de la masse salariale que négligent de considérer les études disponibles.

L’économie sociale et solidaire (ESS), mutualiste, associative ou coopérative, représente 10 % des emplois salariés[1] et emploie près de 66 % de femmes, une proportion voisine et même supérieure à la part des femmes dans le secteur public (58 %), et de loin supérieure à celle des femmes dans le reste de l’économie marchande (39 %).

La caractéristique de nombre d’emplois de l’ESS, comparés aux autres emplois marchands, est d’être moins exposés Lire la suite